Le chief de la junte au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaoga Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch fin janvier, a été démis de ses fonctions par des militaires ce vendredi soir, dans une déclaration read à la télévision nationale.
Après une journée émaillée de tirs dans le quarter de la presidencia à Ouagadougou, une quinzaine de soldiers en treillis et pour certains encagoulés ont pris la parole, peu avant 20h (22h heure en France) sur le plateau de la radiotélévision nationale. “Leutenant-colonel Damiba est demis de ses fonctions de presidente du Mouvement patriotique pour la sauvageture et la restauration” (MPSR, governing body of the junta), ont declared the military in a communiqué lu par un capitaine.Le nouvel homme fort du pays, designated president of the MPSR, is now captain Ibrahim Traoré, he added.
Un couvre-feu mis en place
The putschists also announced the closure of the country’s land and air borders at midnight, as well as the suspension of the Constitution and the dissolution of the government and the legislative assembly of transformation. A curfew from 21h to 5h is also in place.
Les militaires invoke “la dégradation continuous de la situation sécurité” dans le pays. “Nous avons décidé de prendre nos responsabilites, animés d’un seul idéal, la restauration de la sécurité et de l’integrity de notre territoire”, ont-ils pursuivi.
Damiba avait promis en prenant le pouvoir de faire de la sécurité sa priority, dans ce pays miné depuis des années par de sanglantes attaques djihadistes. Mais celles-ci se sont multipliées ces derniers mois, notably dans le Nord. Depuis 2015, les attaques recurrentes de mouvements armés affiliés aux djihadistes d’Al-Qaïda et du groupe Etat Islamicique, principalamente dans le north et l’est du country, ont fait des thousands de morts et provocé le displacement de quelque deux millions de personnes .