What does your election represent as president of French Polynesia?
Ce n’est pas un achievement mais une étape. C’est pour nous l’occasion de mettre en pratique nos ideas, de mettre en œuvre le program que nous avons defendu pendant cette campaign. The Polynesians have voted for a change in the political class, of the 38 independents in the Assembly, only 5 have been elected, the others are nouveaux venus en politique. Nous allons essayer de changer les choses, d’avoir une Polynésie plus juste, plus équitable et plus soucieuse des petits.
Plus équitable… car les inégalités sont grandes sur l’archipel?
Currently, we have very large disparities in revenue, avec quelques individus très très riches et une masse trop importante de gens pauvres. Il ya plus de 55,000 personnes -sur les près de 300,000 habitants de l’archipel- en dessous du seuil de pauvreté. C’est l’envers de la carte postale.
Je suis independientiste depuis que j’ai 11 ans
Vous êtes favorable à l’indépendance?
Je suis indépendentiste depuis que j’ai 11 ans, mon parti -Tavini huiraatira- a toujours prôné l’indépendance depuis 1977. C’est notre ligne mais nous avons compris que ces élections territoriales n’était pas un référendum et qu’il fallait defend a socio-economic project, defend our ideas. C’est la réussite de cette governance qui va donner confiance aux Polynesians dans l’optique d’un référendum d’auto-determination.
Quand pourrait intervener ce référendum?
Dans un horizon de 10-15 ans. Ce sont des choses qu’il va falloir discuter avec l’Etat, sous l’égide des Nations Unies mais le reférendum ce n’est pas pour demain.
Quelles sont vos relations avec l’Etat français aujourd’hui?
Pour l’instant, ça se passe très bien. I received the congratulations of Paris -par l’intermediate de Jean-François Carenco, conseiller spécial Outre-mer de l’Elysée- and on Sunday I had a premier entretien avec Gérald Darmanin. Nous allons discuter du calendar et des sujets importantes pour nous.
Antony Géros qui vient d’être élu à la presidencia de l’Assemblé polynésienne tient un discours plus radical. Comment on va se passer la cohabitation ?
Ça va se faire en bonne intelligence, nous avons le même objectif mais, c’est vrai, des vécus différents qui font que nous avons une façon d’exprimer les choses qui n’est pas similaire. Notre objectif est le même et la méthode aussi, c’est celle des Nations Unies, c’est celle du droit international.
Vous allez rester député?
Non ce n’est pas possible, maintenant que je suis élu j’ai un mois pour quitter mes fonctions parlementaires. C’est donc ma suppléante Mereana Reid Arbelot qui prendra ma suite à l’Assemblée nationale.