Les Meilleurs Films d’Horreur à voir sur Netflix

Sélection des Meilleurs Films d’Horreur sur Netflix à voir en streaming dès maintenant. Les plus populaires, les mieux notés, les plus effrayants, les plus bêtes : petit guide.

Tu ne sais pas quoi regarder sur Netflix, mais tu sais que tu veux de l’horreur, des zombies, des fantômes, des psychopathes, ou des maisons hantées, pour profiter de Halloween ou pour saboter Noël ? Tu es exactement au bon endroit pour frissonner, trembler ou hurler (pour les bonnes ou mauvaises raisons) avec cette liste des meilleurs films d’horreur présents sur Netflix (Dossier mis à jour en octobre 2022).

Classement des meilleurs films d’horreur sur Netflix, du meilleur au pire.

Sur le même sujet :

Les 25 Meilleurs Films originaux Netflix

 

 

Recalé car : trop nul

 

DON’T BREATHE

Sortie 2016 – Durée 1h28

 

Photo Jane LevyEvil Deaf

 

De quoi ça parle : Aveugle et fortuné, un vieillard isolé est pris pour cible par des cambrioleurs, mais le trio de voleurs va vite regretter de s’être attaqué à lui.

Pourquoi c’est bien : Tel est pris qui croyait prendre est une maxime qui correspond parfaitement à Don’t Breathe – La Maison des ténèbresRéalisé par Fede Alvarez, réalisateur du remake de Evil Dead, ce petit bijou d’angoisse est seulement son deuxième film et offre déjà de sacrés moments de tensions. En jouant parfaitement avec l’aveuglement du cambriolé pour proposer des cadres et idées innovantes tout en offrant une ambiance malsaine, pesante et oppressante avec l’intérieur crade de cette maison, l’Uruguayen propose un long-métrage prenant et haletant. Et puis il y a Jane Levy alors on va pas se faire prier. 

Notre critique de Don’t Breathe (et notre critique de Don’t Breathe 2).

Ça te plaira si t’aimes : Sans un bruit, Bird Box et peut-être Pas un bruit aussi tant qu’à faire, bref les films où il faut se taire et où on risque de fermer les yeux pour éviter d’avoir peur.

Note : 4/5

ANNIHILATION

Sortie 2018 – Durée 1h55

 

Photo Natalie PortmanLes dents de la nuit

 

De quoi ça parle : Une mystérieuse zone qui échappe aux lois physiques s’est créée autour d’une météorite. Lorsque son mari militaire parti en mission en revient transformé, Lena décide de partir l’explorer à son tour avec une équipe d’expertes. Elles y découvrent un endroit incroyable, aussi étrange que dangereux.

Pourquoi c’est bien : Parce que Annihilation ne ressemble à rien d’autre et offre quelques visions somptueuses et dérangeantes. Deuxième film d’Alex Garland (connu comme scénariste de Danny Boyle sur 28 jours plus tard et Sunshine) après le succès d’Ex Machina, l’adaptation du roman de Jeff VanderMeer est un voyage au-delà du réel d’une beauté saisissante, qui questionne les notions de culpabilité et destruction. Angoissant, envoûtant, effrayant et déchirant, le film avec Natalie Portman, Tessa Thompson, Jennifer Jason Leigh et Oscar Isaac a logiquement partagé le public. Normal vu ses partis pris et son rythme. La musique de Ben Salisbury et Geoff Barrow, et la photo de Rob Hardy, se conjuguent pour offrir un des climax les plus beaux et étranges de ces dernières années, lequel fera oublier les quelques errances et lourdeurs du film.

Notre critique du film Annihilation. Et c’est par ici pour connaître les différences entre le film Annihilation et le livre.

Ça te plaira si t’aimes : The FountainPremier contactUnder the SkinUpstream Color, les univers étranges entre Cronenberg et Tarkovski.

Note : 4/5

  

LE RITUEL

Sortie 2018 – Durée 1h34

 

Photo Rafe SpallIncantation du cauchemar sympathique

 

De quoi ça parle : D’une bande de copains, qui honorent la mémoire d’un d’entre eux, récemment décédé au cours d’une randonnée en forêt. Sauf qu’en chemin, ils vont rencontrer les adorateurs d’un rituel bien cradingue, ainsi que la créature qu’ils vénèrent.

Pourquoi c’est bien : Parce que le film de monstre est un sous-genre aux racines éminemment psychanalytiques, un peu tombé en désuétude, mais qui ne manque pas de charme. Et que Le Rituel en est un excellent représentant, au parfum de série B des plus flatteurs. Avec ses personnages correctement écrits, sa belle photographie et ses bouffées de violence, il remplit parfaitement son rôle.

Notre critique du Rituel.

Ça te plaira si t’aimes : Leviathan, M.A.L : Mutant aquatique en liberté, Relic.

Note : 4/5

 

WOUNDS

Sortie 2019 – Durée 1h35

 

photo, Dakota Johnson, Armie HammerVery Dark Water

 

De quoi ça parle : D’un serveur qui trouve un téléphone dans son bar, et découvre un mystérieux signal qui se propage et contamine les gens.

Pourquoi c’est bien : Le film avec Armie Hammer a beaucoup divisé à sa sortie, aussi bien le public que la critique ; la faute à un scénario étrange, mystérieux, et beaucoup d’énigmes que le réalisateur refuse Babak Anvari refuse de résoudre, laissant une grosse part à l’imaginaire et au cauchemar abstrait. Et difficile de réellement vendre ce film, même avec une bande-annonce qui ne soit pas trop cryptique, ou ne gâche pas les surprises visuelles.

À condition d’accepter ce parti pris, Wounds est alors une proposition envoûtante, déroutante et fascinante, comme un superbe cauchemar livré sans mode d’emploi, qui laisse le spectateur tomber et sombrer avec les personnages dans ce vertige de l’angoisse. Plein de défauts, mais également d’ambition, c’est donc une œuvre à découvrir, quitte à désarçonner les spectateurs.

Notre critique de Wounds.

Ça te plaira si t’aimes : Vidéodrome, Ring, Bug.

Note : 4/5

 

AUCUN HOMME NI DIEU

Sortie 2018 – Durée 2h05

 

photo, Jeffrey WrightJeffrey Wright dans l’enfer blanc

 

De quoi ça parle : Un spécialiste des loups est appelé à l’aide par une mère vivant retranchée en Alaska, persuadée qu’un de ces prédateurs a emporté son jeune fils. Quand le scientifique arrive, c’est pour découvrir une communauté de bêtes humaines au bord d’une explosion de violence inattendue.

Pourquoi c’est bien : Parce que Jeremy Saulnier, le réalisateur de Blue Ruin et Green Room, propose son récit le plus ambitieux et complexe à ce jour. Abandonnant un peu le domaine de la série B de luxe, le cinéaste s’essaie à un complexe mélange des genres, abordant frontalement l’horreur brute d’un slasher atmosphérique et l’exploration hallucinée d’un homme en rupture de ban. Le tout avec un super casting composé de Jeffrey Wright, Alexander Skarsgård, Riley Keough et James Badge Dale. 

Notre critique du film Aucun homme ni dieu.

Ça te plaira si t’aimes : J’ai rencontré le Diable, The Revenant, Mortelle randonnée.

Note : 4/5

  

I AM THE PRETTY THING THAT LIVES IN THE HOUSE

Sortie 2016 – Durée 1h29

 

photo, Ruth WilsonRuth Wilson, toujours excellente

 

De quoi ça parle : Mieux vaut ne pas trop en dire sur ce récit fantastique, qui entremêle époques, idées et niveaux de lecture alors qu’une infirmière se met au service d’une romancière spécialisée dans l’épouvante.

Pourquoi c’est bien : Parce qu’après February, on n’attendait plus rien d’Osgood Perkins. On avait tort, puisqu’après ce premier film caricatural, pompeux et assez malhonnête dans la construction de son twist, le metteur en scène est revenu avec ce conte horrifique qui s’attaque au genre en le rongeant à l’os, avec une simplicité et une intelligence bienvenues. Notons également le talent de l’actrice Ruth Wilson qui tient le rôle principal de I Am the Pretty Thing That Lives in the House avec brio.

Ça te plaira si t’aimes : Hérédité, It Comes at Night, The Witch.

Note : 4/5

 

JESSIE

Sortie 2017 – Durée 1h43

 

Photo Carla Gugino“Bon, il est pas ouf ce film, mais je suis accroché alors j’ai rien d’autre à faire de toute façon”

 

De quoi ça parle : Quand le jeu de son mari tourne mal, Jessie menottée au lit d’un chalet isolé, affronte d’étranges visions, de sombres secrets et un terrible dilemme.

Pourquoi c’est bien : Parce qu’avant de se forger une solide réputation avec The Haunting of Hill House et The Haunting of Bly Manor ou de s’attaquer à Stephen King avec la suite de Shining, Mike Flanagan a pris le pari risqué d’adapter le roman Gerald’s Game de l’écrivain américain, ce qui n’est pas une mince affaire, et qu’il en tire un film d’angoisse particulièrement efficace. Si Jessie se démarque de (nombreuses) adaptations ratées du maître de l’horreur, c’est d’abord grâce à sa mise en scène, mais aussi à l’actrice Carla Gugino, qui porte toute la tension, la peur et la douleur sur ses épaules. 

Notre critique de Gerald’s Game – Jessie.

Ça te plaira si t’aimes : Les films adaptés de Stephen King encore, les films de séquestrations, Curve10 Cloverfield Lane, Devil.

Note : 3,5/5

  

LA PLATEFORME

Sortie 2020 – Durée 1h34

 

The Platform : photo, Alexandra MasangkayLa panna cotta n’aura plus jamais le même goût 

 

De quoi ça parle : Dans une prison verticale, une plateforme descend de la nourriture d’étage en étage. Le premier niveau, au sommet de la tour, peut se gaver, tandis que les autres niveaux doivent se contenter des restes. 

Pourquoi c’est bien : Ce premier long-métrage du réalisateur Galder Gaztelu-Urrutia profite d’un principe captivant et terriblement évocateur qui évoque le thriller à concept façon Cube, reprend la réflexion sur le capitalisme et le consumérisme comme Snowpiercer : Le Transperceneige et verse dans l’horreur graphique à la Saw. 

Avec son point de départ plutôt attirant, La Plateforme se présente d’abord comme un huis clos terriblement étouffant et sombre, lorgnant sur des terres dystopiques. Cet enfermement est accentué et magnifié par la mise en scène du cinéaste avec plusieurs gros plans oppressants, des décors crades (cette table dégoutante), des couleurs sinistres. Galder Gaztelu-Urrutia fait ainsi suffoquer son personnage principal et les spectateurs.

Ça te plaira si t’aimes : Cube, Haze, le court-métrage Next Floor de Denis Villeneuve

Notre critique de La plateforme

Note : 3,5/5

   

HIS HOUSE

Sortie 2020 – Durée 1h33

 

photoLand of the Dead

 

De quoi ça parle : C’est l’histoire d’un couple traumatisé par la mort d’un enfant, qui a fui les horreurs de la guerre du Soudan pour se réfugier dans un petit village au Royaume-Uni.

Pourquoi c’est bien : À l’origine, avant même de reprendre le schéma de la maison hantée, Remi Weekes était parti pour faire un film d’horreur sur l’immigration. Un des sujets les plus actuels de nos sociétés contemporaines, permettant de mettre en scène l’altérité, le regard de l’autre, agressif et faussement sympathique. Dès lors, les décors de His House recèlent d’une symbolique immense : les murs d’un logement précaire sont trop fragiles pour supporter les traumatismes passés, les rues trop larges, labyrinthiques, incapables de rassurer ou d’accueillir. Le cauchemar n’a rien de fantastique, il est bien réel, naît dans ce qu’il y a de plus familier, et s’appuie par des instants d’effroi véritable et étonnant.

Ça te plaira si t’aimes : Mister Babadook, Relic Le Sous-sol de la peur, Get Out, Us

Notre critique de His house

Note : 3,5/5

  

THE BABYSITTER

Sortie 2017 – Durée 1h25

 

babysitterC’est cervelle ce soir au dîner

 

De quoi ça parle : Pas de garde d’enfants en tout cas. Enfin pas comme l’entendent les parents normaux et les babysitters lambda. Le film suit le survival de Cole, un pré-ado de douze ans vachement peureux et infantilisé par ses parents, quand il découvre que Bee, sa babysitter est la leader d’une secte satanique qui se plaît à organiser une messe noire dans son salon avec massacre d’innocent à la clef.

Pourquoi c’est bien : Sans jamais prendre de grands airs, The Babysitter est une critique salée de la jeunesse américaine d’aujourd’hui, qui se gargarise d’elle-même et s’obsède de sa propre image. Le tout dans un emballage de sympathique série B qui finit par exploser dans tous les sens, avec des personnages s’enfonçant dans leurs clichés de sportif, artiste étrange, afro-américain rigolo ou pom-pom girl sexy, jamais vraiment creusés mais terriblement criant de vérité.

Ça te plaira si : t’as envie de détruire l’image de Mary Poppins qui persiste dans ta mémoire depuis ton enfance, où celle de Maman j’ai raté l’avion. Et si t’aime Watch Out, c’est cool aussi. 

Note : 3/5

  

CARGO

Sortie 2017 – Durée 1h45

 

Photo Martin FreemanUn homme, un bébé, des zombies

 

De quoi ça parle : Un homme tente de survivre, avec son bébé, au milieu d’une épidémie qui transforme les gens en zombies.

Pourquoi c’est bien : Cargo est un de ces petits et modestes films de zombie, qui reprend la formule bien connue (survie, morsure, désespoir) sans génie. Mais grâce à Martin Freeman, quelques scènes peu ragoûtantes et le décor inhabituel de l’outback australien, le film de Yolanda Ramke et Ben Howling devrait contenter les amateurs du genre. On peut aussi dire que c’est mieux que la quasi-totalité des saisons de The Walking Dead.

Notre critique du film Cargo.

Ça te plaira si t’aimes : 28 jours plus tard, les zombies au soleil.

Note : 3/5

 

1922

Sortie 2017 – Durée 1h41

  

Photo Thomas JaneThomas Jane de retour chez Stephen King après notamment The Mist

 

De quoi ça parle : Un homme, petit fermier du début du XXe siècle, survit difficilement et travaille sans relâche. Mais son épouse ne rêve que d’obtenir le divorce pour partir avec leur fils, vivre en ville. Il ne peut l’accepter et préfère la tuer, provoquant une spirale monstrueuse.

Pourquoi c’est bien : On oublie souvent combien le maître fantastique Stephen King est un aussi chroniqueur social redoutable, passionné par les problématiques raciales et féministes (entre autres). C’est dans cette veine que s’inscrit 1922, l’adaptation d’une de ses nouvelles, où l’on retrouve bien sûr son art du conte spectral, mais également sa sensibilité exacerbée. 

Ça te plaira si t’aimes : Les récits incarnés et ténébreux, comme La Maison des ombres ou encore I Am the Pretty Thing That Lives in the House.

Note : 3/5

   

DANS LES HAUTES HERBES

Sortie 2019 – Durée 1h41

 

photoPromenons-nous dans les herbes, tant que le fou n’y est pas

 

De quoi ça parle : Attirés par les appels à l’aide d’un enfant, des gens s’enfoncent dans un champ de hautes herbes cauchemardesques, dont ils peuvent plus sortir.

Pourquoi c’est bien : Dans la masse d’adaptations de Stephen King, Dans les hautes herbes n’est certainement pas parmi les meilleures, mais c’est loin d’être parmi les pires. Modeste, mais soignée, cette histoire de champ infernal bénéficie d’une ambiance intrigante et angoissante, et repose sur une idée diablement séduisante. Et surtout, la mise en scène de Vincenzo Natali (Cube, Cypher) tire profit de ce décor a priori banal pour créer un étonnant labyrinthe, qui culmine avec quelques scènes surprenantes, baroques et mémorables. De quoi offrir un petit cauchemar bien senti.

Notre critique de Dans les hautes herbes par ici.

Ça te plaira si t’aimes : Cube, Huis clos de Sartre.

Note : 3/5

 

PAS UN BRUIT

Sortie 2016 – Durée 1h21

 

photoCoucou, je suis le tueur taré numéro 14

 

De quoi ça parle : Une écrivaine sourde et muette est séquestrée par un tueur, dans sa maison isolée.

Pourquoi c’est bien : Oui, c’est curieux d’avoir une sourde et muette qui vit isolée. Au-delà de ça, Pas un bruit est réalisé par Mike Flanagan, qui démarrait sa carrière avant Ouija 2 : Les OriginesBefore I WakeJessie (dont on parle un peu plus haut) et bien sûr The Haunting of Hill House, la série Netflix qui l’a propulsé sur le devant de la scène. Ce petit thriller est donc l’occasion de (re)voir ses débuts, qui plus est avec Kate Siegel, qu’il retrouvera notamment dans sa série hantée.

Pourquoi c’est bien : Don’t Breathe – La Maison des ténèbres.

Note : 3/5

 

MAMÁ

Sortie 2013 – Durée 1h40

 

photoAllo maman bobo

 

De quoi ça parle : C’est l’histoire de deux enfants sauvages, deux petites filles qui ont miraculeusement survécu, seules, cinq ans dans une cabane délabrée. Alors qu’elles sont finalement retrouvées et recueillies par leur oncle et sa copine, elles vont devoir réapprendre la vie normale. Mais c’était sans compter sur la présence d’une entité étrange et maléfique…

Pourquoi tu aimeras les papillons : Bien avant Ça, Andrés Muschietti avait tourné un court-métrage à l’esthétique morbide qui avait tellement charmé Guillermo del Toro que ce dernier avait décidé de donner sa chance au cinéaste. De cette collaboration au concept pour le moins classique, deux enfants hantés, adoptés par un oncle et sa femme, à l’intégration dans cette famille difficile, voir impossible, est né Mamá, une histoire d’amour poétique et baroque, emprunte d’un onirisme morbide.

Ça te plaira si t’aimes : L’onirisme de Guillermo Del Toro (il est producteur délégué), les histoires d’enfants possédés, L’Orphelinat, 2 sœurs

Note : 3/5

  

Incantation

Sortie 2022 – Durée 1h50

 

Incantation : photoLe Masque de la mort rouge

 

De quoi ça parle : Il y a six ans, Lee Jo-nan était frappée d’une malédiction après avoir brisé un tabou religieux. Aujourd’hui, elle doit protéger sa fille des répercussions de ses actes.

Pourquoi c’est bien : Parce que le film ne démérite jamais dans ce qu’il entreprend et croit sincèrement en son maléfice. Plus qu’une énième tentative de faire du found footage sursautant et inquiétant, Incantation est un beau morceau de bravoure ésotérique qui s’attaque à la chair et à l’âme. Sans chercher le frisson facile, son énigmatique intrigue mise davantage sur le malaise qu’elle suscite et la superstition de son spectateur. Le film est ainsi une ode réussie au mystère (ce que l’on veut voir… tout en le craignant), à la sénescence et à l’occulte le plus redouté. 

Notre critique d’Incantation

Ça te plaira si t’aimes : Les films d’exorcismes asiatiques mêlés au found footage style The Medium (à voir aussi si vous aviez été impressionné par les propositions originales du Projet Blair Witch ou du premier Paranormal Activity).

Note : 3/5

 

THE PERFECTION

Sortie 2019 – Durée 1h30

 

photo, Allison WilliamsGirls just wanna have fun

 

De quoi ça parle : Charlotte, une ancienne violoncelliste de renom, reprend contact avec son mentor après avoir consacré quelques années de sa vie à sa mère mourante. Elle rencontre Lizzie, celle qui a pris sa place dans le milieu, une jeune virtuose très séduisante. Entre elles deux, se noue alors une relation intime qui passera de la comédie romantique au road movie barré et cauchemardesque. 

Pourquoi t’auras envie de te couper un membre : The Perfection est un récit volontairement opaque, tissé autour de twists et de surprises sans lesquels il perdrait son essence (et une partie de son intérêt). Plus simplement, c’est un long-métrage délirant, à mi-chemin entre un objet comique et quelque chose de purement horrifique. Un film qui va au-delà de ses délires psychédéliques et des faiblesses narratives de sa deuxième partie, qui aborde des questions de domination, celle des hommes sur les femmes, et de ce qu’elle créer dans les dynamiques relationnelles des femmes entre elles.

Ça te plaira si t’aimes : Les films à la Black Swan en plus déjantés, les revenge movies à la I Spit on Your Grave en moins crado.

La critique complète de The Perfection

Note : 2,5/5

 

#Alive

Sortie 2020 – Durée 1h38

 

photo, Yoo Ah-In

Confiné, parce que les zombies sont contre le pass sanitaire

 

De quoi ça parle : C’est un petit guide de survie en territoire zombie. Celui écrit par un adolescent bloqué dans son appartement vide, alors que les zombies se sont emparés du monde, qu’il voit la mort se rapprocher à mesure que son frigo se vide, et qu’il tente, à l’aide de la technologie, de sauver sa peau.

Pourquoi le confinement, ça fait mal : Entre son titre, masquant mal le public auquel il s’adresse, l’utilisation de technologie (réalité virtuelle, drones…), de plateforme de diffusion à destination des usagers de jeux vidéo (Twitch) ou encore de réseaux sociaux et le confinement à domicile, difficile de faire plus actuel que #AliveVoir deux jeunes se dépatouiller et essayer de survivre à la faim, à la solitude, mais surtout aux zombies, avec les moyens du bord et sans vraiment d’originalité, mais avec une certaine bonne humeur et pas mal de talent a le mérite d’être pas mal divertissant.

Ça te plaira si t’aimes : Le confinement, la technologie et les films de zombies où les zombies ne se butent pas facilement.

Notre critique de #ALIVE

Note : 2,5/5

 

Personne ne sort d’ici vivant

Sortie 2021 – Durée 1h25

 

Photo, Cristina RodloGet Out

 

Ça parle de quoi ? Ambar est une immigrante qui rêve d’une vie meilleure en Amérique. Contrainte de prendre une chambre dans une pension, elle se retrouve prisonnière d’un cauchemar sans issue.

Pourquoi il faut le regarder ? Deuxième adaptation d’une oeuvre de l’écrivain Adam Nevil par Netflix après Le Rituel en 2018, Personne ne sort d’ici vivant se rapproche pourtant plus d’une autre production de la plateforme, His House, sorti en octobre 2020. Le long-métrage de Santiago Menghini cherche ainsi à superposer son film d’horreur surnaturel sur un discours socio-politique à propos du broyage de l’immigration clandestine par le système capitaliste américain. 

Du moins, c’était l’idée sur le papier, le passage au petit écran étant beaucoup plus périlleux. Le film ressemble à un squelette de long-métrage alignant schématiquement ses idées de manière totalement désordonnée. Personne n’est sorti vivant parce que personne n’est rentré dans la salle obscure. 

La critique de Personne ne sort d’ici vivant.

Note : 2,5/5

 

CREEP 1 ET 2

Sortie 2014 et 2017 – Durée 1h17 et 1h20

 

photoVive les vacances

 

De quoi ça parle : D’un homme, qui veut en filmer un second, sans avoir forcément les meilleures intentions du monde. Sauf que le plus pervers n’est pas celui qu’on croit. Voilà pour le point de départ de Creep, valable également pour sa suite.

Pourquoi c’est bien : Parce que c’est loin d’être évident de proposer un found footage à la fois malin, conscient de lui-même, parfois étonnant dans son écriture et éminemment vicieux dans ce qu’il dit de nous, et de pourquoi nous prenons plaisir à le regarder. Et pour le coup, Mark Duplass, comédien et réalisateur américain souvent confit dans les méandres cafardeux du mumblecore, propose une performance ahurissante.

Ça te plaira si t’aimes : L’émission Strip-tease ou encore The Visit.

Note : 2,5/5

  

LES AFFAMÉS

Sortie 2017 – Durée 1h43

 

PhotoThe Walking Canadian


De quoi ça parle :
 D’une épidémie de zombies au coeur du Canada.

Pourquoi c’est bien : Parce qu’au fur et à mesure de son avancée, le film Les Affamés développe un humour fataliste inhabituel dans le genre. Mais aussi parce que le réalisateur québécois Robin Aubert a apporté un soin tout particulier à la photographie et au découpage. Plusieurs fois, le film évoque le stupéfiant Requiem pour un massacre d’Elem Klimov. 

Ça te plaira si t’aimes : Les films de zombies osant de véritables propositions esthétiques et thématiques, de 28 jours plus tard à Cargo.

Note : 2,5/5

 

Fear Street – Partie 1 : 1994, Partie 2 : 1978 & Partie 3 : 1666

Sortie 2021 – Durée 1h47, 1h50 et 1h54

 

PhotoLe méchaaaaaaant

 

De quoi ça parle : Un village damné, ses habitants condamnés année après année, siècle après siècle à subir la folie de tueurs en séries sanguinaires, de sorcellerie, de rites sataniques et d’une poignée d’adolescents n’ayant qu’un seul but : découvrir la vérité et rétablir l’équilibre.  

Pourquoi c’est bien : Ne vous y trompez pas, avec sa poignée d’adolescents mi-clichés, mi-outsider, ses amourettes et ses premiers émois contrariés, et malgré ses tueurs en série et ses clins d’oeil aux Slasher, la saga Fear Street est bel et bien faite pour faire frissonner les jeunes au sortir de l’enfance. Rien ne dit que vous trouverez l’histoire originale, mais sa construction en tiroir, ses jeux d’aller-retour entre le présent et le passé pour essayer de mettre en exergue des dynamiques sociales ont le mérite d’être divertissants.

Notre critique Fear Street partie 1, notre critique Fear Street partie 2 et notre critique Fear Street partie 3.

Ça te plaira si t’aimes : Stranger ThingsChair de poule et tous les rejetons s’inspirants d’Halloween, la nuit des masques de Vendredi 13…, les fans de l’éclairage aux néons et les grands nostalgiques dans l’âme.

Note : 2/5

 

LE BON APÔTRE

Sortie 2018 – Durée 2h10

 

photo,  Dan StevensLegion est mon nom

 

De quoi ça parle : Un frère jure de sauver sa soeur des griffes d’une mystérieuse secte retirée sur une petite île britannique. Ce qu’il va y découvrir donnerait des cauchemars à Lovecraft.

Pourquoi c’est bien : Parce que même quand Gareth Evans se paume totalement dans son récit et s’avère incapable de préserver l’efficacité de sa narration, Le Bon Apôtre parvient à emballer quelques purs moments d’horreur à l’ancienne. Aguerri par The Raid et The Raid 2 : Berandal, le metteur en scène sait comment retranscrire la souffrance et la physicalité des sévices imposés à ses personnages, notamment le bon apôtre du titre incarné par Dan Stevens (Downton AbbeyThe Rental)

Ça te plaira si t’aimes : Les trips pagano-horrifiques à la The Wicker Man, mais aussi les gros pourre-fils comme The Raid.

Notre critique du Bon Apôtre

Note : 2/5

 

HYPNOTIQUE

Sortie 2021 – Durée 1h28

 

photo, Kate Siegel

Sortez moi de ce fiiiiiiiiiiiiiiiilm

 

De quoi ça parle : À un tournant difficile de sa vie personnelle et professionnelle, Jenn fait appel à un mystérieux hypnothérapeute et se retrouve prise dans un jeu de manipulation mortel.

Pourquoi c’est bien : Les films d’hypnose, peu s’y sont essayés, et parmi eux, peu ont réussi. Netflix a confié les clés de sa nouvelle production horrifique, aka Hypnotique, au duo Matt Angel et Suzanne Coote déjà derrière The Open House et son intrigue en carton Si le duo s’en sort un peu mieux que son premier essai, Hypnotique reste trop timoré et prévisible, n’exploitant jamais vraiment son contexte pour mieux rester dans les clous. Reste un casting pour le moins plaisant puisqu’on retrouve Jason O’Mara (Life on MarsTerra Nova) en vieux beau pervers, Kate Siegel en passe de devenir la horror queen de la plateforme et Dule Hill dans un rôle bien éloigné de Psych

Notre critique d’Hypnotique

Ça te plaira si t’aimes : Trance de Danny Boyle, Hypnose ou tous les thrillers avec des mâles toxiques des années 1990

Note : 2/5

  

THE SILENCE

Sortie 2019 – Durée 1h30

 

photoGame of Thrones : origins

 

De quoi ça parle : Réveillées de leur sommeil par des scientifiques, de terrifiantes créatures volantes semblables à des ptérodactyles ont envahi la Terre. Elles chassent leurs proies grâce au bruit, et une famille, avec notamment une adolescente sourde, tente de survivre dans cet enfer.

Pourquoi c’est parfait pour un confinement : Dans The Silence, les personnages ont pour but de trouver un endroit où se confiner et échapper à ces bébêtes pas bien sympathiques, dévoreuses de chair et pas mal violentes. Ally et sa famille progressent donc dans cet univers post-apo, pour trouver l’endroit où ils seront à l’abri, et surtout aligner les lieux communs et les rebondissements classiques.

La famille Andrews surfe sur la vague de Sans un bruit, n’avance jamais vraiment en silence, échoue à rejouer la psychose des Oiseaux d’Alfred Hitchcock et pédale dans la semoule épaisse d’un scénario lourdingue et ubuesque. Ça vous fera peut-être aimer votre canapé et votre télétravail.

Notre critique du film The Silence.

Ça te plaira si t’aimes : Sans un bruit évidemment, c’est le même concept. Hush, dans une autre mesure, si plonger dans le silence t’excite…

Note : 1,5/5

 

FAQ

Quel est le film d’horreur le plus effrayant sur netflix ?

Tout dépend ce qu’on entend par “effrayant”. Le film le plus effrayant sur Netflix d’un point de vue psychologique : Wounds, Le Rituel, Aucun homme ni dieu. Le plus effrayant niveau suspense, pur et dur : Don’t Breathe, 10 Cloverfield Lane, L’Exorcisme d’Emily Rose, Mama. Le plus effrayant de nullité : un des Paranormal Activity,  le dernier Massacre à la tronçonneuse  ou ce grand plaisir même pas coupable Anacondas.

Quel est le film d’horreur le plus culte sur netflix ?

On peut citer le film de requins Peur Bleue ou le formidable The Mist adapté de Stephen King, 

Quels sont les pires films d’horreur sur netflix ?

Parmi les pires films d’horreur Netflix, il y a Death Note, The Open House, Bird Box, The Silence, Insidious 4The CaveCarrie la vengeance (donc pas celui de Brian De Palma), Fear Street ou les suites ratées dans la saga American Nightmare. Sans oublier les mauvais remakes de films cultes, comme Vendredi 13. Et si vraiment vous insistez, on va citer Army of the Dead, le film de zombie de Zack Snyder.

Quels sont les meilleurs films d’horreur sur netflix en 2021 ?

Dans les meilleurs films d’horreur Netflix avec un discours malin et politique : His House et Personne ne sort d’ici vivant. Pour le film d’horreur tendance teen et slasher old school, Choose or Die, la trilogie Fear Street et Killer Game. Pour les fans hardcore, Halloween 5 : La Revanche de Michael Myers, épisode (très) moyen de la saga culte Halloween de Michael Myers. 

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